10 jours passés et toujours pas de sujet.
La formation Mondoblog 2013 s’est tenue à Dakar dans la semaine du 7 au 13 avril dans la capitale Sénégalaise. Mon lieu de résidence depuis maintenant 23 ans. (Pour ceux qui pensent que ce chiffre correspond à mon âge, ce n’est pas le cas). Une bonne dizaine de jours après le départ de la cinquantaine de mondoblogueurs et une moyenne de trois articles pondus par les plus inspirés, je n’ai toujours pas réussi à trouver ne serait-ce qu’un sujet… enfin presque…
Ziad Maalouf a eu la « bonne idée » de nous imposer un thème. Je répète « imposer » car il a pris la peine de bien faire comprendre à ceux qui n’étaient pas inspirés (ne voulaient pas en fait) écrire sur Dakar qu’ils devaient « quand même faire l’effort » de le faire. En ce qui me concerne, j’ai « fais l’effort » de penser à un sujet en lien avec Dakar et ce, pendant toute la durée de la formation. En vain. Pas qu’il n’y ait pas des choses à écrire sur Dakar mais les sujets auxquels je pensais étaient déjà pris (un peu trop inspirés ces blogueurs…). Le seul sujet qui me restait « le séjour des mondoblogeurs à Dakar », sujet que je pensais devait échoir tout naturellement aux Sénégalais, a été pondu par mon cousin Guinéen Alimou Sow. J’ai pensé écrire sur la diaspora Sénégalaise dans les pays d’où viennent les participants mais j’ai préféré exploiter cette idée sous un autre format…
Ecrire ou ne pas écrire sur Dakar ? Telle demeura la question.
Mon désarroi augmentait au fur et à mesure que les articles pleuvaient sur la plateforme. Les mondoblogeurs avaient envahi ma ville et racontaient de fort belle manière les choses qui les ont marqués : leurs déboires, leurs coups de cœur et coups de gueule ou tout simplement leur séjour. Je voulais bien écrire sur Dakar mais je n’avais que des sujets négatifs et toujours d’ailleurs. Je voulais écrire sur les talibés, les ordures, l’impolitesse des chauffeurs de cars rapides, l’indiscipline des Sénégalais mais là aussi après réflexion, j’ai zappé. Question de principe. Si je devais dire du mal du pays, je devais quand même attendre que nos invités rentrent. Quel citoyen qui se respecte ferait ça à son propre pays ? Critiquer pendant que d’autres en font l’éloge? Non ! Je me devais de résister à la tentation…
Enfin, un sujet !
Alors que je mis attendais le moins, un sujet s’immisçait et se matérialisait dans ma tête. La veille, je discutais avec Julien Pain à qui je demandais le sujet de son reportage à Dakar. A sa réponse, je me rappelais m’être résignée à ne jamais écrire sur « ce sujet ». Non pas par manque d’intérêt mais par faute d’angle intéressant et novateur vue la pléthore d’articles qui en parlent déjà. Mais dans la vie, il ne faut jamais dire jamais… A mon insu, mes neurones avaient travaillé et avaient (enfin) trouvé un angle intéressant pour écrire sur « ce sujet ». Le lendemain soir je croisais encore Julien Pain à la fête de départ aux petites pierres (pub gratuite) et lui balançais : je vais faire mon sujet sur le fait que tu fais un sujet sur « ce sujet ». (si vous pensez ne pas avoir bien compris, c’est normal).
Un sujet Oui, mais pas pour demain…
Trois jours après, j’avais rendez-vous avec l’équipe de l’émission – Julien, l’observateur et le cameraman – pour passer une demie journée avec eux et faire mon sujet sur eux faisant leur sujet sur « le sujet » que je ne nommerais pas (pour la bonne et simple raison que je ne sais pas si je peux). Une sorte de making off de l’émission. J’étais en train de me dire, dès demain, je balance moi aussi mon article et vlan ! Bah non, la première consigne que je reçu fut de ne pas publier mon article avant la diffusion du reportage… dans deux mois 🙁
Avec toute ma bonne volonté, mon enthousiasme et mon soulagement d’avoir enfin trouvé un sujet, je retournais à la case départ. Résultat : 10 jours après la formation Mondoblog, je n’ai toujours pas de sujet… enfin presque…
Faty